Emmanuel, Isaïe, François GARNIER

garnier-1Né le 29 novembre 1894 dans le quartier du Passage, 15 rue Napoléon.

Père : Emmanuel Élie Garnier, marin, pilote.

Mère : Élise, Perpétue Fermé.

Marié à Louise Kirié.

Quatre enfants : Louise, Rose-Aimée, Emma, Louis-Emmanuel.

Domicilié 15 rue Napoléon.

Profession : marin, pilote du Port des Sables d’Olonne.

Décédé dans le « Train de la mort » le 2 juillet 1944.

 

Emmanuel Garnier est inscrit maritime à l’âge de onze ans et entre à l’école des Pêches à 15 ans. Engagé dans la Marine nationale, il fait la Première Guerre mondiale dans les Fusiliers marins. Démobilisé en octobre 1919, il passe son brevet de patron pêcheur. Pilote du port des Sables d’Olonne à partir de 1926, ardent défenseur de la pêche artisanale, il devient président du Syndicat des marins-pêcheurs des Sables d’Olonne et du littoral atlantique. Il est à l’origine de la coopérative L’Union fraternelle. Mobilisé à la déclaration de guerre en 1939, il commande la batterie côtière qui couvre l’entrée du port de La Rochelle. Dès 1940, il entre en Résistance. Il effectue ses premières missions de renseignements pour les services secrets français à Londres. En 1942, il entre en contact avec le réseau Manipule et plusieurs autres réseaux. Sous couvert d’étudier l’implantation d’écoles d’apprentissage maritime, il fournit des renseignements sur les installations allemandes de la Loire à la Gironde. Il refuse deux fois d’être envoyé à Londres sans son jeune fils Louis-Emmanuel. Dénoncé, il est arrêté le 7 avril 1944 par la Gestapo. Incarcéré à la prison de La Roche-sur-Yon, il est transféré à La Pierre-Levée à Poitiers, puis à Fresnes. Déporté le 2 juillet 1944 depuis Compiègne vers Dachau, il meurt étouffé dans le train de l’un des derniers convois vers l’Allemagne, appelé « le Train de la mort ».