Suzanne CARDINEAU

cardineau 41 x 55 mmNée le 11 juin 1916 à Nantes (Loire-Inférieure,

Loire-Atlantique).

Mère : Eugénie, Marie, Léontine Cardineau.

Domiciliée 3 rue du Centre (aujourd’hui Jean-Moulin).

Profession : employée PTT.

Décédée à Natzwiller-Struthof le 1er septembre 1944.

 

Suzanne Cardineau travaille aux Postes, Télégraphes et Téléphones (PTT). Elle entre dans la Résistance en tant qu’agent de liaison, pseudo S700, chargée de mission de 3e classe de la DGER, groupe Urus. Ce groupe fait partie du réseau Alliance, qui dépend de l’Intelligence Service britannique (IS) et fournit des renseignements sur les installations allemandes le long des côtes atlantiques. André Coindeau, pseudo S7, dirige le groupe Urus. Il habite avec sa femme Yvonne Coindeau-Mandin, Sablaise, pseudo S70, à La Chapelle-Basse-Mer dans la région nantaise. Le groupe est complété par deux autres membres de la famille, deux radios, et Suzanne. Employée aux Postes, elle demande d’abord un arrêt maladie. Elle obtient par la suite une mutation à Montaigu puis à Nantes, vraisemblablement en raison de son rôle précis dans les liaisons téléphoniques du réseau. Le 24 novembre 1943, elle demande à être rayée des cadres, sous prétexte d’un mariage (qui n’a jamais existé). Elle est arrêtée le 9 janvier 1944. Internée le 29 avril 1944 au camp de sûreté de Schirmeck (Alsace), sous le régime NN, elle est affectée avec les femmes au « garage ». Elle est transportée en camion au camp de Natzwiller-Struthof dans la nuit du 1er au 2 septembre 1944. Elle y sera exécutée d’une balle dans la nuque.