Biographie d’André Coillard

photo Aimé dit André Coillard

  Né le 28 juin 1924 aux Sables d’Olonne.

   Parents : Joseph et Marie Coillard.

   Adresse : « Mon désir » 1 rue Maurice

  (devenu le n° 35 dans les années 60)

   Les Sables d’Olonne.

 

 

Aimé Coillard naît le 28 juin1924, aux Sables d’Olonne, dans une famille modeste. Il est le dernier des sept enfants de Joseph et Marie Coillard.

En 1940, c’est un jeune plein d’enthousiasme et de sollicitude envers ceux qui souffrent. Il côtoie les réfugiés espagnols et ardennais. Sa conscience politique s’affirme : communiste, il organise, le 1er mai 1941 une Fête du travail ; la même année, en septembre, dans un discours, il dénonce le fait que « des Français, juifs, communistes ou francs-maçons, payent de leur vie cette honteuse guerre impérialiste » et il s’insurge contre la « haine des races ».

Après un passage de moins de trois mois aux Chantiers de la Jeunesse, Aimé décide, le 29 avril 1942, de s’engager dans la Marine Nationale. Il est alors affecté à Toulon et, le 27 novembre, il participe au sabordage de la Flotte ordonné par l’amiral de Laborde. C’est alors qu’il décide une première fois de passer en Espagne. Puis il revient aux Sables d’Olonne chez ses parents.

Un soir, on le prévient que, ayant été dénoncé, son arrestation est prévue pour le lendemain. Dans la nuit, il repart en direction de l’Espagne. Mais, le 3 mars 1943, il est arrêté à la frontière et emprisonné au Fort du Hâ à Bordeaux. Aimé réussit à s’évader, essaie de repasser la frontière espagnole. En vain. Repris, il est, cette fois, depuis le Fort du Hâ, transféré et interné au camp de Compiègne-Royallieu le 10 mai 1943.

Aimé Coillard est alors dirigé sur le camp de concentration de Sachsenhausen. C’est ainsi que, le 8 mai 1943, il fait partie d’un convoi de 945 hommes dont, au passage de la frontière, on confisque les chaussures pour prévenir toute tentative d’évasion. Ce convoi arrive deux jours plus tard, en pleine nuit, à la gare d’Oranienburg. Les déportés rejoignent alors à pied le camp de concentration de Sachsenhausen, distant de quatre kilomètres. Il y est enregistré sous le matricule 65922. Aimé est employé chez Heinkel.

Le 22 février 1945, Aimé Coillard est transféré à Mauthausen. Il reçoit un nouveau matricule : 134131. Il travaille encore pour Heinkel, puis, au kommando dEbensee ; là il s’agit de percer de gigantesques tunnels destinés à abriter une raffinerie de pétrole synthétique et des machines-outils pour pièces de char.

Le 6 mai1945, à 14 heures, arrivent les premiers blindés américains ; depuis 11 heures il n’y plus un seul SS dans le camp. Aimé est toujours vivant. Il l’est toujours le 11 mai, quoique « dans un état de dépression lamentable ». C’est le dernier indice de vie connu, et probablement la raison pour laquelle c’est cette date qui a été retenue comme date de son décès. On sait seulement, par un rapport des autorités américaines, qu’un détenu portant le matricule 134131, qui ne peut donc être qu’Aimé, est mort à Ebensee et a été inhumé à Steinkogel, village voisin d’Ebensee.