Biographie de Léonce Gourdon

once GOURDON         

 

Né le 3 janvier 1913 à La Chaume-Sables d’Olonne.

Père : Moïse Gourdon, sabotier.

Mère : Léonce Guihal, couturière.

Domicilié 1 rue de la République à La Chaume, puis aux Sables

Marié le 22 août 1936 à Simone Moquais.

Deux enfants : Pierrette et Jean-Yves.

Profession : Instituteur

Décédé le 18 janvier 2012 aux Sables d’Olonne.

 

Moïse Gourdon, son père, fait son apprentissage avec M. You des Sabots sablais. Léonce, sa mère, est née dans la maison du Phare rouge en face la gendarmerie, son père étant responsable des douanes. Léonce – dit Léo – aura un petit frère, Jean, né le 22 février 1922, qui sera également bottier cordonnier.

Léonce souhaite devenir instituteur. Après l’école primaire du Centre et le Cours complémentaire, il est recalé au concours d’entrée à l’École normale. Il passe son brevet élémentaire à 16 ans, travaille à la banque en attendant ses 18 ans qui lui permettront de devenir instituteur remplaçant. Cela le mène à Sainte-Hermine, où il rencontre sa future femme, Simone Moquais, comptable à la laiterie, avec laquelle il se marie en 1936. En octobre, il est nommé à l’école de Saint-Hilaire du Bois. Ils ont 3 enfants : Pierre décédé à 1 an, Pierrette née en 1941 et Jean-Yves en 1949.

A 18 ans, Léo adhère aux Jeunesses socialistes et se rapproche d’Alfred Roux, responsable des Jeunesses communistes. Ensemble, ils rédigent un journal « La voix des jeunes ».En 1938, il est initié compagnon Franc-Maçon à la loge L’Émancipation sablaise.

A la déclaration de guerre, le 9 septembre1939, Léo est affecté au Front de mer de Rochefort. Simone est alors nommée secrétaire à la mairie de Rochefort. Démobilisé après la débâcle, le couple retourne à Saint-Hilaire. Entré dans la Résistance en 1941, Léo est recruté par les forces secrètes britanniques SOE et livre des renseignements à Londres. Il s’engage ensuite à l’OCM début 1943 et participe aux parachutages d’armes de Sainte-Hermine et la Chapelle-Thémer. Le 12 août 1943, il est arrêté à Sainte-Hermine par la Gestapo de Poitiers et interné à la prison de la Pierre-Levée avec plusieurs de ses camarades. Il est déporté le 12 janvier 1944, d’abord à Buchenwald, matricule 43299, puis un mois plus tard, transféré à Flossenbürg dans le commando disciplinaire de Johangeorgenstadt, matricule 6774, où il travaille à l’usine d’aviation Messerschmidt. Comme la plupart de ses compagnons il sabote le travail, espérant qu’aucun de ces appareils ne puisse voler.

Heureusement, il trouve aussi la chaleur de l’amitié et apprécie la solidarité dont font preuve notamment ses camarades russes avec lesquels il découvre le communisme.

Tuberculeux, très amaigri, Léonce tente le tout pour le tout et s’évade le 26 avril 1945 avec 3 autres camarades lors de l’exode du sonder kommando sur la route de Donauwitz en Tchécoslovaquie. Ils s’en remettent aux Russes.

Atteint du typhus, il reçoit les premiers soins à l’hôpital tchèque de Marienbad, avant d’être rapatrié à Lyon le 3 juin 1945 où il est soigné au sanatorium de Pierre-Bénite. Puis il rentre à Sainte-Hermine et poursuit ses soins à l’hôpital de Fontenay-le-Comte. Ce n’est qu’à la rentrée de 1950 qu’il peut reprendre son métier d’instituteur.

Léonce adhère à la FNDIRP (Fédération nationale des Déportés Internés Résistants et Patriotes) et sera président de la section de Vendée. 

Décoré de la Croix de guerre avec étoile de Bronze.

Médaille de la Résistance le 27 mars 1947.

Décédé au Sables d’Olonne le 18 janvier 2012.

 

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